En avant les travaux!!

[Chlélia]

Perdue dans ses pensées, incapable de se tirer de sa rêverie continuelle qui perdurait depuis des jours et ce quoiqu'elle fasse, Chlelia prit son courage a deux mains.

Elle avait essayé de se rouler nue dans la neige matinale de Midgard, de rejoindre les filles du Rhin dans leur matrice glacée... Rien n'y fut!!! Elle planait dans la Maison de son enfance.

Elle avait volé sur son nuage magique a travers les cieux jusqu'à Utopia, et maintenant elle se tenait sur le pas de la porte. A l'intérieur de la taverne l'air encore humide était saturé de la moisissure des barils de bière renversés. Les tabourets jonchaient le sol et dans la cheminée, longtemps désertée par toute flamme poussait une mousse inconnue jusqu'alors.

Elle voyait encore les scènes de violence qui s'étaient déroulées ici, elle portait le fardeau de cette déchirure et le porterait dans son cœur pendant l'éternité. Devenir une Valkyrie l'avait rendue immortelle.

Une épaisse couche de poussière recouvrait les fauteuils en tissus, ce même tissu que des siècles plus tôt elle avait choisit avec ses sœurs. Elle entra dans le couloir passa dans la salle d'accueil, un vase brisé avec les fleurs qui avaient séché autour lui fit penser a leur dernière arrivée : Nirvan...

Une larme coula sur sa joue. Elle sentit le regard perçant de l'unique œil paternel se poser sur elle depuis l'immensité des cieux. "Une valkyrie ne pleure pas."
Elle pénétra dans le bureau, leur bureau. Les piles de dossiers en attente sur celui de Suh, l'étui a lunettes de Daao, le grimoire d'Ayih. Elle s'assit donc sur son bureau et se demanda une millième fois pourquoi ils en étaient arrivés là. Eux une famille si soudée.

Leurs désirs avaient évolué, leurs passions également, une fois adultes, ils étaient tous partis explorer un destin qui malheureusement n'était pas commun a tous.
Mais pourquoi laisser la maison familiale dans cet état.

Elle enleva sa cape et posa ses armes. Ouvrit un placard et saisit un balai, elle regretta que Buffal ne soit pas la pour lui jouer un air de musique qui lui aurait donné du cœur a la tâche.
Puis elle entreprit un ménage de saison. En espérant au fond de son âme, que quelques uns de ses frères et sœurs viendrait l'aider a redonner vie a leur maison d'enfance.

[Buffal]

*un air viens planer dans la piece*
*une contrebasse fais savoir qu'un bisounours est toujours caché dans le fond d'un placard*

[Suhani]

Suhani n'avait jamais quitté les lieux. Elle les aurait défendus au prix de sa vie... Elle s'était aménagée un petit cocon chaleureux dans les ruines de la maison, dans un coin de la chambre qu'on lui avait réservée, de celles du premier étage qui donnent à l'intérieur sur la bibliothèque et sur le bureau ou elle avait tant travaillé, et à l'extérieur sur les jardins et le verger.
Quand elle était rentrée et avait vu le désastre, elle avait récupéré toutes les vieilles photos, les souvenirs, les affiches, les albums, les grimoires, les notes, toutes ces petites choses précieuses qui conservaient les souvenirs, et les avait réuni dans ce petit endroit douillet pour tout se remémorer encore et encore.
Cette nuit là, elle s'était encore endormie sur le sol contre un fauteuil usé, entre des grosses couvertures de laine, un vieil album rempli de photographies juché entre ses mains. La bougie qui l'avait éclairée avait complétement fondu, mais la lumière de la lune éclairait le visage de la jeune fille. Cependant, cette nuit là, d'étranges craquements sonores avait résonné de la salle avoisinante... le bureau. Suhani, qui avait pris l'habitude du silence de mort dans ces lieux de souvenirs, fut réveillée en sursaut. Elle se saisit du candélabre et ralluma une bougie, puis se dirigea vers la petite porte camouflée qui menait de sa chambre à son ancien bureau. Ce n'était pas encore l'aube, pourtant, lorsque la jeune fille ouvrit la porte et pénétra dans la salle de travail qui quelques heures auparavant était encore misérablement délabré et dans un désordre sans nom, elle pu voir de ses yeux ébahis sa grande soeur, sa Chlélia devenue valkyrie si loin d'Utopia, frottant énergiquement le vieux parquet pour le faire luire, avec l'un de ces regards déterminés qu'elle avait avant de commencer une bataille.
"Mais mais mais"... balbutia Suhani dont le sourire illumina enfin son visage comme il ne l'avait fait depuis longtemps.

[Daao]

Daao se glissa furtivement dans le jardin de la taverne comme elle avait l'habitude de le faire tous les soirs en cachette depuis qu'elle était partie. Elle supposait que personne ne se doutait de ses allées et venues, elle prenait garde à ne pas laisser trop de traces, et elle n'avait pas osé pénétrer dans les lieux depuis cette terrible journée qui avait laissé tant de marques. Non, elle n'était pas prête, elle se contentait d'errer autour des bâtiments abandonnés comme une souris furtive. Si elle prenait garde à rester discrète, elle n'avait pu s'empêcher de mettre son grain de sel dans le jardin. Car petit à petit les fleurs commençaient à repousser, malgré la saison avancée, et elle gardait un oeil sur le lopin de terre, arrachant une mauvaise herbe, remettant en place une tige folle. Trois fois rien, mais c'était important pour elle. Elle se demandait si quelqu'un s'en était aperçu... non, c'était stupide, les lieux étaient abandonnés, plus personne n'y venait.

Assise sur une souche dans un rayon de lune, elle se complaisait une fois de plus dans sa nostalgie en regardant trois tiges de myosotis tardif qui poussaient entre les pierres de la margelle du vieux puits quand soudain un reflet sur le carreau de la fenêtre de la taverne attira son regard. A y bien regarder, ce n'était pas un reflet ! Une lueur douce sourdait des vitres : quelqu'un avait rallumé le feu dans la cheminée !
Il s'agissait certainement d'un rôdeur venu s'abriter du froid précoce de l'automne, mais c'est le coeur battant et les oreilles résonnant des chants et mélodies utopiennes qu'elle s'approcha de la fenêtre pour débusquer l'intrus.
Deux minutes plus tard, vibrant d'une juste colère, elle poussa la porte d'un coup de pied, faisant sursauter ses soeurs affairées à remettre la salle de la taverne en ordre.

"NON MAIS VOUS CROYEZ PAS QUE VOUS ALLEZ FAIRE CA SANS MOI, NON MAIS HO !!"

[raykun]

Raykun épuisée de reconstruire la nouvelle maison était partie voir son arbre à cotés des reste de la maison qu'il l'avait adopté il y a de cela 1ans. Cette année était pour raykun passer aussi vite qu'un lawolf courant après un luia. La métaphore lui fit sourire, il se posa contre son arbre et ferma les yeux pour se remémorer cette année. Il se vit sous cette arbre en train d'entendre la plume de suhani, les rires provenant de la taverne, ayhi demandant le silence pour les passages en probatoire.....que de bon souvenir sous cette arbre ou maintenant le silence était rois.
CLAP!!!!
Le bruit fit sursauter raykun qui se repris aussitôt et entrepris d'aller voir se qu'il se passait. Il poussa la porte d'entré, des grincements se fessait entendre à l'étage. Raykun se décida alors d'aller au premier, celui ci arrivait au premier, il vit de la lumière dans la salle de travaille. Raykun petit prêtre timide ne fit que entrouvrir la porte pour voir les trois filles ensemble se qui le fit sourire

ps:les rp ce n'est pas mon truc mais je voulais a tout prix répondre a ce sujet^^

[Skeut]

Limonade, logeant dans le grenier observa la scène discrètement, avant de rassembler le peu d'affaires qu'il lui restait, et parti tout aussi silencieusement que ses pensées.

[Ayih]

La nuit était relativement douce, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid.
L'arrière saison...
- C'nul. Nan mais pas dans le genre nul, quoi. Dans le genre TOTALEMENT nul.
Et ne me demandes pas pourquoi. C'est comme ça.
C'est nul l'arrière saison, mais oui mais nan Marcel, tu comprend pas.
Suis moi, saleté d'incapable.
T'as pas l'choix j'te dis.
Agneau d'imbécile... J'te jure.
Funambule sur le toit de la vieille taverne abandonnée, le petit lutin regarde son ombre se profiler sur le sol du jardin laissé à la nature.
- Les fleurs sont belles, tu ne trouve pas ?
On dirait que quelqu'un s'en occupe...
Et je ne sais pas si tu as remarqué, les fenêtres s'éclairent de temps en temps.
Si ça se trouve, notre ancienne demeure est hantée ! Par des vrais fantômes ! Avec des dents pointues !
- Mais, mais mais... une voix s'élève sous les bottes de la petite créature aux oreilles pointues.
- ... My god ! Marcel planques-toi, ils se mettent à causer nos fantômes... Trop géniaaal !
La gamine s'appuie sur ses mains et, d'une pirouette, saute sur le rebord de la cheminée.
Elle se penche et tend l'oreille.
- NON MAIS VOUS CROYEZ PAS QUE VOUS ALLEZ FAIRE CA SANS MOI, NON MAIS HO !!
- Oh oh... Ils... Ont de la voix... J'vais descendre les voir...
En chantonnant, la fillette se glisse par une fenêtre,se faufile a travers le grenier, s'accroche à la trappe et saute sur la rampe de l'escalier.
- I uused to ruuule the wooorld, seaas would rise when I gave the words.. Now in the morning I sweeeee aloooone, sweep the streets I used to owwn ~
En sentant la vieille rampe de bois sous ses pieds, elle se remémore l'ancien temps... Le sourire et les chants d'Elferox, les yeux absents de la sage Matern, les cris, les rires... Tout ça était bien vieux.
Arrivée en bas, elle regarde ses mains, s'assied face à un miroir.
Il fut un temps où elle vagabondait dans ce vieux château qui n'était à l'époque qu'une taverne de pierres au toit de paille. Il y a bien longtemps... Elle se penche vers son reflet, toujours identique.
Les lutins ne meurent pas...
Souvent, elle revenait ici la nuit, quand en se balançant sur le hamac qu'elle avait attaché à un arbre de la demeure de sa nouvelle faction, elle ne trouvait pas le sommeil.
Elle vivait en se faisant discrète, se sentant chez elle sans l'être vraiment, son âme était ailleurs, sans doute. Les souvenirs qu'elle cachait la tourmentaient encore.
Sa famille lui manquait. Sa famille avec qui elle avait vécu les plus beau moments de son interminable existence, sa famille adoptive, pour être plus précise, car depuis la disparition de son père, Nebuchadnezzar, elle avait été accueillie par les Utopia.
Elle se souvient du temps où sur les toits, à la lueur de nouvelles étoiles qu'elle ne connaissait encore qu'à peine, elle jouait de la flute en écoutant d'un air distrait mais d'une oreille attentive les rires et les chants qui accompagnaient les banquets.
Ahh... Les banquets. Devant ses yeux elle voit défiler des visages et des sourires. Le vieux Bladablao, Stella et Bernixx, les deux inséparables, Suphushenlong, le chevalier qui se prétendait immortel et qui souriait quand on lui prouvait le contraire et Silky, cet étrange personnage qu'elle n'avait jamais réellement connu, Squeleton et Framboisine, dont les chants (plus ou moins) mélodieux berçaient les soirées pluvieuses, le sourire discret de la jolie Suhani, les cris et les batailles de Blood et Lupix, les hurlements de Citron et les rires de Chummble, le sage Aryannas dont elle n'avait jamais comprit les mots qui portaient des majuscules suivant l'importance ou noms qu'ils présentaient à ses yeux, le noble Xetarion dont les épées parlaient plus que lui-même, l'étrange Disgracer qui ne souriait que rarement, peut-être uniquement quand cela en valait la peine, Bernixxsister aussi, qui l'avait tant aidée à connaitre le fonctionnement d'une guilde, et Mrnak, qui connaissait tant de choses qu'on se demandait où donc il puisait sa mémoire, d'autant qu'elle lui échappait régulièrement, Vitality, qu'elle n'avait apprit a connaitre que sous le nom de Sourdine, et tant d'autres...
Allongée par terre, elle fixe le plafond. Elle avait tant écrit dans ses grimoires, tant de fois la douloureuse suite de cette merveilleuse histoire avait glissé de sa tête à ses doigts, des cahiers des anciens à la plume de Luia qu'elle grattait sur le papier.
Elle avait écrit les plus beaux moments d'Utopia, les plus tristes et les plus funèbres, des disparitions, des rires, des pleurs, des actes héroïques. Elle avait tant cru en cette guilde. Elle l'aimait tant. Elle croyait qu'ils continueraient ainsi durant des années. Tant d'année en lesquelles elle avait cru. Tant de choses qui ne verraient jamais le jour. Elle se souvient de cette douleur dans sa tête quand ses espoirs se sont brisés. Quand elle a comprit qu'elle n'avait plus sa place dans la seule maison qu'elle avait jamais connu. Quand pour elle ça a été la fin, et pour d'autres un nouveau début. Elle avait cru au rire de Chlélia, aux compétitions de lancé de crevettes de Lhebyu, aux robes de Lutinate qui envahissaient les placards, aux agneaux qui avait envahi la taverne pour ne pas qu'Henri se sente seul, aux croissants de Kurobuta, aux dessins de Daao, à la musique de Buffal, aux interminables monologues de Citron, à la non-vie de Clemskiller, aux blagues douteuses d'Aenatone, aux nuggets de Limonade, a la motivation de Skylighter pour devenir un des plus grands sans marcher sur la pointe des pieds, aux ronchonnements de Samwise, aux poèmes sans rimes d'Hillrunner, aux cris de Fya, aux chansons de Jeje, aux soupirs de Daao qui détestait les gens, la pluie, les orages, et qui croyait tant en la magie du coca-cola light, aux histoires de Poctus qui se prenait pour un dieu, à la fin du monde qui arriverai parce que les pommes leur tomberai sur la tête, et qu'ils crèveraient tous mais dans la main...
Tout a une fin, comme qui dirait, mais c'est une fin qui n'aura pas lieu. Il est impossible que tant de vie, de souvenirs, ne puissent avoir une fin. Des liens tels que ceux qui les unissent tous ne pourront être brisés... C'est impossible, et juste simplement parce qu'elle l'a décidé.
D'un pas léger, elle se dirige vers la porte de la grande salle. Elle regarde a travers la serrure, et ne voyant personne, elle ouvre discrètement la porte.
Le sol est rempli de poussière, et voir oubliée la salle dans laquelle les visiteurs ivres morts s'écroulaient leur bière à la main, dans laquelle elle jetait des oranges et des cailloux pour se faire écouter, dans laquelle Suhani, assise sur un fauteuil dans lequel elle disparaissait presque entièrement, lisait pour la énième fois à haute voix l'histoire de la belle au bois dormant... Lui procure une étrange sensation de déception... Les souvenirs se reprennent a monter à sa tête, alors qu'elle voulait les avoir oubliés. Jamais plus ça ne sera pareil, et elle le sait.
Mais elle n'ose pas marcher, traverser cette poussière qui recouvre ce qui lui a prit tant de son temps de vie, de ses espoirs et de ses doutes.
Soudainement, les bruits qui proviennent d'elle ne sait encore ou s'accélèrent, sans doubler mais presque.
Elle se décide donc a traverser.
Marchant lentement, soulevant les pieds et regardant voler les poussières blanches autour de ses jambes, elle s'applique a tendre l'oreille.
- ... Le bureau ? Mais c'est impossible... Il est oublié depuis...
Abandonnant tout scrupule quand à une quelconque idée qui lui passait par la tête et qui lui aurait valu au moins une demi minutes et 72 secondes de pause dans son avancée a travers la salle, elle se met à courrir et pousse la porte de l'ancien bureau des dirigeants.
- Gnaaahhh !!
Interloquée, elle reste sur le pas de la porte quelques instants.
- Mais euuh...
Elle regarde les trois jeunes femmes, penchées sur un sol fraichement nettoyé, armées de serpillères apparues par magies.
- MAIS C'EST SUHA DAAO ET CHLECHLE !!!! elle braille en sautant de joie.
Sans penser à la porte qu'elle a laissée ouverte, elle leur saute dessus, mord l'oreille a Daao, tire les cheveux de Chlélia et lance un caillou a Suhani.
- Nan mais vous croyez quoi, ça va pas de pas me prévenir lààa ?
Elle les regarde d'un air totalement outré et s'applique a froncer les sourcils comme les méchants savent si bien le faire.
Avant de se faire sauter dessus par des demoiselles enragées, elle crie tout de même vers le plafond.
- Limoooche tu desceend dissuiiiite !

[Lutinate]

Lutinate ce ballader en cette soirée dans les plaines de madrigal,elle repensa a ces débuts,aux nombres d'aibatt si mignon qu'elle tuer a grand coup de "miss",ça la fit rigoler,puis...Le temp passa,elle devenue une assassine réputer pour avoir une des plus grandes gardes robes en madrigal,jusqu'a trouver de redoutable concurente telle Suhani,daao,chlelia et j'en passe,ça la fit légérement sourire,mais il tomba bien vite,elle avait trouver une guilde digne de ce nom,les délires,les coups de gueules,et surtout la bonne ambiance lui manquer,elle avait les larmes aux yeux rien qu'a penser a tout ce qu'elle a pus vivre chez eux.
Elle erra encore un petit moment avant de ce trouver non loin d'une taverne avec a l'intérieur une lumière si faible que l'on pouvait croire que c'était le reflet de la lune,mais...des ombres virevoltaient,elle décida de prendre ces deux haches en main et courue vers l'entrée de la taverne,elle ouvrit la porte et ...Surprise,daao,suhani,chlelia,Ayihwhinn,buffal était la,les filles était étrangement entrain de nettoyer quand a buffal il les encourager a la contrebasse...Ces armes tomba par terre,elle pleura et courue prendre les filles dans ces bras
-mes puuuuces!!!!!

[Lhebyu]

Après une petite absence qu'il avait occupé en vagabondage durant lequel il avait continué a recevoir quelques nouvelles de sa dernière demeure en date, le jeune élémentaliste lunatique d'antan s'était enfin décidé à repasser dans le coin. Il avait eu vent des derniers évènements et c'était peut être pour ça qu'il n'osait jamais trop s'approcher de la demeure utopienne. Après plusieurs tentative lors desquelles il avait finalement préféré s'assoir sur la branche d'un arbre en lisière de forêt pour observer ce qu'il se passait, il eut enfin le courage d'avancer et de faire un pas supplémentaire en avant.
A ce moment là nuit était tombée et le faible croissant de lune n'offrait que peu de lumière pour qu'il puisse voir où il posait ses pieds. Néanmoins la lueur des fenêtres de la taverne offrait un phare de fortune qu'il usait du mieux qu'il pouvait pour savoir au moins vers où se diriger.Après quelques cafouillages et trébuchements sur des pierres disséminées çà et là, il était enfin face à la lourde porte en bois. Il ouvrit timidement la porte de la taverne et y passa le plus discrètement possible sa tête juste pour savoir qui y œuvrait. Comme prit de panique il se souvint subitement d'une formule et incanta sans même s'en rendre compte. L'instant d'après, à quelques centaines de mètres de là, en lisière de forêt, l'élémentaliste vagabond rebroussa chemin, une fois de plus, laissant là bas, une lourde porte entre-ouverte que les locataires de la taverne supposeront certainement mal fermée par le dernier entré.
En continuant de s'éloigner comme si de rien n'était il eut tout de même une petite pensée émue suivie d'un "bonne chance, j'espère que vous y arriverez." audible comme peu l'être une pensée à voix basse.

[Suhani]

[Ayih]

Bien du temps s'était écoulé.
Peut-être trop de temps, mais on ne compte pas le temps.
Seule, errant dans la neige de cette nouvelle année, une silhouette effacée traverse lentement la clairière au centre de laquelle se dressent paisiblement les ruines d'Utopia.
Perdue dans des pensées bien sombres auxquelles se mêlent des souvenirs douloureux, la fillette pousse la vieille porte de bois laissée entrouverte.
Le grincement qu'elle émet lui fait mal au cœur, mais elle ne dit rien.
Qui serait là pour l'écouter ?

En soupirant, elle passe ses doigts le long du mur, laissant une trace grisâtre dans la poussière qui s'y était accumulée.
Il y a quelques temps, pas si longtemps finalement, l'ancienne taverne était encore hantée par quelques fantômes de son genre, aspirant sans doute à l'oubli dans le souvenir du passé.
Un soir, à la lueur de la lune, dans cette ambiance particulière qui plait aux retrouvailles, ils s'étaient promis de toujours offrir un souffle de vie à cette vieille maison délabrée qui retenait entre ses murs, rongés par la mousse et le liers, tous leurs souvenirs communs.
Mais pourtant, il n'y avait personne.
Si ses yeux restaient vagues, son esprit l'était aussi.
Les choses avait fait qu'elle ne pensait plus.

Semblant absente, elle avançait dans les décombres, soulevant la poussière à chacun de ses pas.
Le passé défilait devant ses yeux, comme à chaque fois qu'elle venait ici... Mais cette fois, un autre passé lui revint en mémoire.
Un passé peut-être plus proche, mais qui de par sa fatalité lui semblait déjà bien lointain.

Nostalgique, elle s'assit et appuya sa tête contre la pierre froide d'un mur.
Elle avait visité la forteresse d'Asgard, ou se réunissaient quelques un de ses anciens amis, mais, bien qu'elle n'ai su comment l'expliquer, elle avait peiné à y trouver une place, une place qui n'était pas la sienne. Une place qu'elle avait quittée.
Les mots qui lui avaient manqué au moment de son départ avait signé sa perte, et, qu'elle ait ou non cherché à comprendre, la fatalité s'était opposée à elle.
Son absence de réalité l'avait rattrapée, et elle s'était aperçue que plus jamais elle ne pourrait sourire à ceux qui étaient ses amis sans qu'ils ne voient en elle en malheur qu'elle ne comprenait pas.

Regardant le ciel, elle se perdit plus profondément dans ses pensées.
On ne changeait pas le passé, et si son futur n'était plus celui en lequel elle avait cru, il lui faudrait du temps.
Mais on ne compte pas le temps...

Silencieuse, elle s'était levée.
Ses yeux ne pleuraient plus, ils balayaient simplement la salle. Vides.

Ombre de ce qu'elle était, l'absence de forces dans les chevilles commençait à se faire sentir.
Elle s'assit sur un fauteuil déchiré et mit peu de temps à sombrer dans un sommeil sans rêves.

Les lutins ne dorment pas, eut-elle le temps de se dire...

[Washington]

Toujours là même, ca fait plaisir de te lire Ayi

[Suhani]

tu restes et restera ma Ayih et même si les choses ont changé, je crois que des liens se sont créés ici et qu'ils resteront encore longtemps, même si on refuse de les voir par moment, aveuglés par je ne sais quels souvenirs troublés de je ne sais quels sentiments qui ont pointé leur nez dans des circonstances sans grand intérêt au final. Dors bien ptit lutin

[Buffal]

des liens se sont créés ici et qu'ils resteront encore longtemps,

nothing to add

[Washington]

C'est trop beau ^^

[Buffal]

Tiens je susi retombé la dessus lautre jour a tout hasard...
http://sautemouton2.unblog.fr/

C'est pour moi ce petit quelques chose qu'Utopia avait que les autres n'ont pas /chat

[Ussopp]

:')
Bonne année au fait !

[Washington]

Tiens je susi retombé la dessus lautre jour a tout hasard...
http://sautemouton2.unblog.fr/

C'est pour moi ce petit quelques chose qu'Utopia avait que les autres n'ont pas /chat

Oh ça, je ne l'oublierai jamais

Cay beau l'amour entre Ayi et Su'

[Suhani]

Z'êtes tous jaloux hein

Merci bubu ! J'y étais repassée y'a pas longtemps, tu t'étais bien embêté là dessus n'empêche ^^'

[Buffal]

mouais c'est sur
par contre au niveau de l'exercice du style en me relisant je me dis ouhla je susi encore loin du prix pullitzer xD

[Washington]

Owiiiiii, mais c'est fait avec passion ca se voit, donc on te pardonne :p

Carrement Su' !!! hihi

[Chlélia]

Chlélia descendit les marches de pierres, en longeant l'escalier en colimaçon, elle remarqua que la neige et le vent ne l'épargnerait pas pour le long voyage qu'elle devait faire ce matin là. Passant dans la cuisine, elle ramassa la cape de daao qui trainait par terre, elle devait être furieuse en allant se coucher pour laisser trainer ainsi ses affaires.

Papy Manau (un vieil assassin avec qui Chlélia vivait depuis toujours et qu'elle considèrait comme son grand père) avait essayé de faire du café, mais la couleur qui miroitait au fond de sa tasse n'inspirant pas confiance, elle partit d'un pas décidé vers le hall.

Depuis qu'elle avait appris la nouvelle, la blessure dans son coeur n'avait de cesse de se réouvrir. Dans leurs yeux a tous l'Alliance s'était éffondrée quand sa famille à elle s'etait déchirée et que celle de l'Eponge avait pris un autre chemin simplement. Mais de savoir que les Black Dragons ne seraient plus, ravivait toutes ces peines.

Les fous rires, le stress, la préssion, les victoires, les records, les mojitos, la canicule, la neige...

L'amitié, la jalousie, le soutien...et parfois plus...Comment ne pas être émue...ne pas être touchée.

Ses pensées la menèrent de Bifrost à la taverne a la lisière de la foret directement.

Elle entra dans la maison qui autrefois fut la sienne, alluma un feu, et se blottit dans un canapé.

La fiere Valkyrie d'Asgard s'endormit comme un bébé, enfin...

[Ayih]

Un souffle, comme une présence, réveilla la gamine endormie.
Ouvrant les yeux, et les plissant pour mieux voir à travers la pénombre qui envahissait peu a peu la grande salle en ruine, elle sursauta.
Hantée par ses souvenirs, un pincement au cœur, elle disparut dans un couloir, ombre silencieuse s'envolant vers les toits de son ancienne demeure, en quète d'une paix qu'elle ne retrouvera sans doute jamais.

[Suhani]

Elle s'était calée dans une vieille armoire au creux de couvertures flétries.
Elle avait attendu un nombre infini d'heures fanées à tel point que le temps n'était devenu qu'une notion illusoire.
Elle avait guetté les bruissements et les gémissements d'une demeure orpheline.
Elle avait enfin vu l'ombre d'un lutin enchanteur se recroqueviller dans un triste fauteuil.
Elle avait été spectatrice de l'arrivée d'une valkyrie de cœur que l'on croyait perdue à jamais.
Elle avait contemplé avec impuissance la première ombre s'effacer comme un mirage à la venue de la seconde.
Elle avait senti des souvenirs retracer silencieusement leur chemin vers les mémoires des êtres qui l'environnaient.
Elle vu le silence esquissant les remords et les regrets.
Elle sentit son âme sangloter de nostalgie.
Enfin, elle s'endormit dans sa peine et dans sa honte, serrant contre son cœur une dernière trace de mémoire enchantée et la joie amère d'avoir pu contempler une ultime seconde ces deux êtres, enfin sereins, en paix l'un d'un près de l'autre... une Utopia.

[Washington]

han ils ont ressortis leur plumes *-*, toujours de belle manière en plus, merci pour ces moments d'émotions

[hillrunner]

Elle s'était calée dans une vieille armoire au creux de couvertures flétries.
Elle avait attendu un nombre infini d'heures fanées à tel point que le temps n'était devenu qu'une notion illusoire.
Elle avait guetté les bruissements et les gémissements d'une demeure orpheline.
Elle avait enfin vu l'ombre d'un lutin enchanteur se recroqueviller dans un triste fauteuil.
Elle avait été spectatrice de l'arrivée d'une valkyrie de cœur que l'on croyait perdue à jamais.
Elle avait contemplé avec impuissance la première ombre s'effacer comme un mirage à la venue de la seconde.
Elle avait senti des souvenirs retracer silencieusement leur chemin vers les mémoires des êtres qui l'environnaient.
Elle vu le silence esquissant les remords et les regrets.
Elle sentit son âme sangloter de nostalgie.
Enfin, elle s'endormit dans sa peine et dans sa honte, serrant contre son cœur une dernière trace de mémoire enchantée et la joie amère d'avoir pu contempler une ultime seconde ces deux êtres, enfin sereins, en paix l'un d'un près de l'autre... une Utopia.

Tu te souviens la fois où je t'avais dit que je te voyais devenir écrivain ?

[Suhani]

C'était peut-être la fois où je t'avais répondu que je me destinais quoi qu'il en soit à des métiers qui concernent l'écriture et que j'aurais tout le temps et le loisir de m'y consacrer en parallèle ? :3

[hillrunner]

Ah ben voilà ! Comme quoi j'avais vu juste :p

[Washington]

Owiiiiiiiiii Moi je veux lire ton premier livre Suhani

[Ayih]

tu me ferais presque pleurer avec tes bêtises, t'écris trop bien !!

[Suhani]

Rolala faut pas exagérer :3
Merci à Chlé d'être passée en tout cas

*va aller chercher Daao de force* :>

[Daao]

Elle ne pensait plus très souvent à passer devant son ancienne maison. Trop de souvenirs, trop de poussière, trop de... remords ?
Non, certainement pas, une valkyrie n'a ni pitié ni remord.

Mais aujourd'hui, l'appel des petites voix du passé avaient frayé un chemin jusqu'à son cœur, qu'elle voulait pourtant endurci.
Avec cette étrange sensation au creux de la poitrine, elle poussa la porte de l'antique bâtisse, persuadée de trouver la grande salle abandonnée, tous les meubles recouverts d'un linceul de poussière.
Et pourtant, et pourtant...
Certes de petits grains de lumière dansaient dans les rayons de soleil filtrant entre les croisées de bois, mais le calme régnant dans la demeure n'était pas celui de l'abandon. Quelques braises rougeoyaient dans l'âtre, le fauteuil près du feu semblait tiède et marqué d'un creux moelleux. Sur la table un verre abandonné parfumait la pièce de la douce senteur de miel caractéristique de la cuvée spéciale d'Odin, se mélangeant au subtil parfum de Suhani qui ferait à jamais partie de cette maison. un cookie grignoté oublié sur un guéridon portait des traces parfaitement identifiables de dents de lutin, et quelques miettes dans l'escalier indiquaient que les étages n'étaient peut-être pas aussi abandonnés que les volets tirés pouvaient le laisser entrevoir.

Elle était étonnée, et tous ces indices d'une maison, non morte comme elle l'avait cru, mais dormant paisiblement emplissait son coeur d'une joie étrange et douce.
Elle ne voulait pas déranger la sérénité du lieu. Peut-être, un jour, les fleurs fraiches parfumeraient-elles de nouveau les grandes pièce de l'ancienne batisse, peut-être même serait-ce elle qui les y apporterait, même si pour l'heure elle n'osait réveiller les souvenirs ni déranger les ombres furtives dont on ne faisait que deviner la présence.
Elle sortit sur la pointe des pieds. Entre les dalles de l'allée pavée, sortant de la mince couche de neige vestige de l'hiver mourant, quatre crocus avaient fleuri sous les premiers rayons du soleil de la nouvelle année. C'était peut-être un présage. Ou alors juste des fleurs.

[Washington]

Juste ce qu'il faut Daao

Merci

[Suhani]

Merci

[hillrunner]

Ah oui, c'est vraiment bien... on n'arrive pas à en sortir, de cette maison

[Suhani]

mais si mais si... des fois on va dans le jardin


(en même temps on est sur le fofo Utopia :3)

[Ayih]

Assise sur le toit, le lutin regardait la silhouette de la Valkyrie s'éloigner. Elle souriait franchement, mais se retenait d'appeler la jeune femme, ou même de la saluer.
Peut-être pas tout de suite...

Après avoir longtemps réfléchi, elle avait finalement osé redescendre dans cette pièce qu'elle avait fui à l'arrivée de Chlélia.
Timidement, le dialogue s'était instauré, et lentement, face à l'âtre qui brûlait paisiblement, les chagrins du passé s'étaient légèrement estompés.

Elle avait longtemps réfléchi.
Utopia qui fut sa seule maison avait, il fallait le croire, marqué un temps dans sa vie.
Elle avait rejoint sans vraiment s'y sentir chez elle les troupes d'Asgard ou de Raven, et avait fini par disparaitre dans une sorte d'oubli. Ce genre de sentiment sourd qui vous isole du reste du monde, et qui pour rien au monde ne donne envie d'en sortir.
Par peur peut-être.
Ou par chagrin.
Ou simplement par volonté de rester caché.

Pendant de longs mois, elle avait simplement hanté les lieux qui possédaient pour elle une quelconque signification.
C'était pourtant sure d'elle qu'elle avait, ce soir de février, franchi a nouveau les portes de la vieille taverne d'Utopia.
Parmi tout les endroits qu'elle avait pu voir, celui-là était le seul.
Le seul ou elle avait envie de revenir.

La disparition de Suhani de la guilde ou elle l'avait finalement rejointe avait dérangé les certitudes qui reprenaient place dans son esprit.
Cette étrange jeune femme qu'elle considérait désormais presque comme une sœur réussissait de toute façon toujours à la forcer a réfléchir quand elle n'en avait pas envie.

Elle sentait que quelque chose allait se passer.
Elle ne savait pas comment, elle ne savait pas quand, mais elle savait.
Elle ne savait pas pourquoi non plus, d'ailleurs.

Mais la certitude de la présence de quelques anciens Utopia en ces lieux qui représentaient pour elle tout et bien encore plus emplissait sa tête d'une joie et d'un calme qu'elle n'avait pas ressenti depuis bien longtemps.

Tous lui manquaient atrocement, même si elle ne l'avouerai très certainement pas, par soucis de préserver ce si joli silence.

[Suhani]

... Mais euh é_è



(j'écrirais promis)

[Citron]

Citron n'avait jamais été très doué pour exprimer sa pensée...

[Ayih]

*balance des cookies a Citron* (non je ne floode pas !!)

[Citron]

Son plan machiavélique avait fonctionné ! Fier d'avoir récupéré quelque chose à se mettre sous la dent, l'agrume courut vers un endroit sombre et de préférence remplit de nourriture.

[Suhani]

Le pauvre Citron qui fuyait à toutes jambes ne savait pas alors que toute forme de nourriture encore présente sur les lieux était périmée de plusieurs décennie...

[Ussopp]

Son plan machiavélique avait fonctionné ! Fier d'avoir récupéré quelque chose à se mettre sous la dent, l'agrume courut vers un endroit sombre et de préférence remplit de nourriture.

Eh oh j'ai rien fais moi !!!



[Suha] makiakiakiaaaa quandoooooooo !

[Chlélia]

Pour qu'on ne la dérange pas, elle s'était assise sur son nuage a quelques pieds du toit de la maison.
Elle avait sortie sa cape de fourrure, le froid ne l'atteindrait pas.
Elle avait besoin de réfléchir, de décrypter ce qu'Odin attendait d'elles.
L'herbe qui crisse sous des pas, suivit du frôlement d'une cape épaisse. Se penchant en avant elle vit sa sœur.
Elle suivit la silhouette de ses yeux inquiets et la vit s'arrêter quelque part dans le jardin. Intriguée, elle attendit son départ pour aller fouiner et tenter d'essayer de deviner ce qu'il l'avait interpellée.
De la neige fondue, ... , de la terre.... des dalles.....des morceaux d'herbes grillés par le froid....
Chlélia commençait à désespérer, puis elle sut, les fleuuuuurs!
Les fleurs étaient comme un thermomètre pour sa sœur, quand elle était heureuse la valkyrie aux cheveux de lumière chantait en cueillant des fleurs et en décorant la maison de vases qu'elle fabriquait elle-même et ses cheveux des petites fleurs bleues qui sentaient si bon. Quand elle était triste, les fleurs fanaient.... Et si elle s'énervait, elle cassait des vases.

Elle devait rentrer à la maison, Shade n'attendrait pas pour écraser leurs petits, il fallait qu'elles soient prêtes.
Le stress de l'organisation, l'anxièté, la gestion qui va bien au delà de ce qui se voit en apparence...
Le sentiment de ne plus être chez elles, la peur du lendemain....
La valkyrie, la guerrière, la digne fille de son père ne pouvait se permettre de penser comme ça. Elle devait se battre, c'est ce pour quoi elle était faite.
Mais une sourde douleurs dans son coeur lui dit que la plus grosse bataille qu'elle aurait amener viendrait après Shade, et ça serait contre elle-même.
Remontant sur son nuage de feu, elle décida de partir pour Alfheim, elle y prendrait des fleurs pour Daao dans le jardin de Boo et sans doute un peu du courage qui lui manquait dans les yeux de l'assassine et dans les conseils de Bob, afin de dire ce qui vraiment la tracassait et qu'elle n'arrivait pas a dire à sa propre soeur depuis des semaines...

[Suhani]

é_è....

[Suhani]

Ces dernier temps, il avait fait terriblement froid. La neige s'était définitivement déclarée reine de la vieille bâtisse utopienne, et y faisait souffler un vent glacial entre les fissures des murs anciens, s'acharnant à y murmurer sa brise haletante tout en tentant incessamment d'étendre sur la moindre petite surface le léger scintillement de sa pureté immaculée.
Il avait fait si froid en effet, que la jeune demoiselle s'était mainte fois demandé si cette vague hivernale n'avait pas été cristallisée par l'apparition récente des valkyries du royaume lointain d'Asgard, ou si ça n'était pas tout simplement une énième histoire de fin du monde. Plongée dans ces quelques réflexions, elle avait noué autour de sa taille sa vieille couverture de laine qui lui avait tenue de compagnon et s'était enfin décidée à sortir de son armoire dans un de ces grincements familier caractéristiques de la demeure, au terme de quelques mois d'hibernation mobilière. La chaleur de son châle ne suffisait plus à combattre le froid qui s'acharnait à vouloir prendre la frêle forteresse de son petit corps. Oscillant sur ses deux faibles jambes, elle se dirigea ses pas peu confiants vers l'immense cheminée de la bibliothèque dont l'âtre était encore tapissée des cendres de son ardeur passée. Retrouvant avec aisance tous les petits éléments - allumettes, vieux journaux, petit bois - dont elle avait besoin, elle embrasa alors la grande pièce de la lumière chaleureuse du feu de l'antique cheminée. Puis, disposant soigneusement ses couvertures devant l'âtre brûlant, elle s'y installa confortablement et profita de la rare quiétude qui l'emporta à nouveau dans un demi sommeil.

Elle admira alors, avec l'un de ces sentiments d'affection qui ne pourraient faillir, le petit lutin retrouvant sa place dans son grenier à l'atmosphère feutrée. Elle sentait l'ombre des deux belles mais soucieuses valkyries s'estomper. Elle voyait en elles l'appréhension d'une bataille pendant lesquelles elles se révèleraient cependant triomphantes. Elle batifolait en riant avec les pâles silhouettes de ses compagnons d'antan qui rôdaient encore ça et là. Elle percevait la présence des fleurs défuntes sous le joug de la neige, là dehors, dans le verger. Elle vivait les vacillements de ses rêves teintés de couleurs parfois belles parfois tristes, de ces rêves qui n'en étaient peut-être pas. Elle sentait la crainte et l'inquiétude qui avaient cerné la maison pourtant si silencieuse, tellement éteinte. Elle voyait voguer nonchalamment ces sombres sentiments dans l'ombre des flammes qui brulaient dans la cheminée, qui brulaient dans le cœur des âmes qu'elle aimait.

Et puis, elle fut violentée par une vague déferlante de souvenirs portant la haine et la colère, ces sentiments qui l'avaient atteinte peu de temps auparavant, jetés par des personnes qu'elles s'était plu, jadis, à estimer. Celles qui l'avaient pourtant accueilli après le désastre, après la fin de l'illusion d'une utopia. Elle revoyait ses larmes couler et son cœur se glacer de dangereux ressentiments. Elle avait tellement voulu partir, brisée par la honte qu'on lui avait portée. Brisée par les secrets faussés qu'on avait voulu révéler. Brisée par la peine d'avoir été si naïvement capable de croire qu'elle pouvait trouver sa place ailleurs que devant cette belle cheminée.

Bien heureusement, son cocon intime se referma de même que sa peine, et cette vive cicatrice s'étouffa dans un léger gémissement de paix retrouvée. La rancune lui était inconnue. La chaleur l'envouta, la cajola, et elle finit par s'endormir pleinement. Les mauvais rêves fuirent vers un ailleurs lointain qu'elle ne souhaita pas connaitre. Elle se plongea dans un oubli profondément bienveillant. Cette maison était celle des souvenirs heureux... Ils étaient les seuls maitres ici, ils feraient fuir la neige et sa transcendante sévérité. Ils amèneraient le printemps, ainsi que l'espoir qu'il porte en son sein. Et c'était désormais tout ce qui lui importait.

[Ussopp]

[Washington]

Courage notre Su' à nous

[Suhani]

[Citron]

En écoutant du Chopin ca devient plus que magnifique !

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